Nununa, lauréate des Grands prix de la finance solidaire 2012

Pour la troisième année consécutive, l’association Finansol et le quotidien français Le Monde ont décerné, le 14 novembre dernier, les Grands prix de la finance solidaire pour cinq projets exceptionnels. 

La Fédération Nununa figure parmi les lauréats, en emportant le prix de la catégorie « Prix PME de la solidarité internationale ». En plus de son objectif commercial, c’est  l’action sociale et solidaire de Nununa (centres d’alphabétisation des femmes rurales, latrines publiques, parrainage d’orphelins, micro-crédit) qui l’a démarquée.

Grand rendez-vous annuel depuis 2008 en France, la Semaine de la finance solidaire sensibilise le grand public à l’épargne solidaire. En présence de Benoit Hamon, ministre délégué, chargé de l’Economie sociale et solidaire en France, cette 3ème édition a permis de distinguer 5 projets jugés les plus remarquables en termes d’utilité sociale et environnementale.

Voici quelques liens qui rendent compte de cet événement :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/13/la-finance-solidaire-prend-son-envol_1789712_3234.html

 http://www.finansol.org/UPLOAD/article/pages/212_article.php?PHPSESSID=6159e89b417e4be06d305db4490a3882

 http://www.portail-humanitaire.org/news/actu/2012-11-14-Grands-Prix-de-la-finance-solidaire-2012

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/13/avec-nununa-les-burkinabees-se-regroupent-pour-vivre-du-beurre-de-karite_1789720_3234.html

 http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/13662-nununa-un-modele-solidaire-payant.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Jeune_Afrique_Economie+%28Jeune+Afrique+Economie%29

Flashback sur la formation

Voici quelques photos que je n’avais jamais pris le temps de publier. Elles ont été prises lors de la formation en gestion de projet que j’ai donnée aux gestionnaires de la Fédération les 18 et 19 juillet dernier. Une fois la partie théorique dispensée, nous avons, en particulier, travaillé sur la gestion des risques de deux projets, l’unité industrielle de production de beurre de Karité et le projet Sésame.

Du fruit de karité au savon : un long processus

La Fédération Nununa est la toute première organisation mondiale à s’investir avec succès dans la semi industrialisation de la production du beurre basée sur la méthode de barattage. Cette expérience pourrait être dupliquée au profit d’autres organisations paysannes en fonction des résultats de l’évaluation. Si c’était le cas, cela pourrait contribuer à « révolutionner » la filière karité.

La fabrication du beurre de Karité est un long processus, depuis le ramassage des fruits, jusqu’à l’obtention du beurre de karité. 

Voici, en images, les différentes étapes :

Le fruit de karité

Les noix de karité

Les noix sont ensuite cassées et seules les amandes sont conservées.

Premier lavage des amandes en machine

Deuxième lavage à la main

Tri des amandes

Concassage des amandes

Les amandes sont torrifiées (cuites au feu de bois) afin de les sécher

Les amandes torrifiées sont passées dans une meule et permet l’obtention d’une pâte

Préparation du barratage

Obtention du beurre (presque blanc) après le barratage

Il faut quatre lavages pour que l’émulsion du beurre puisse se faire et qu’il y ait séparation avec l’eau.

Le beurre doit-être cuit deux fois (une fois pour faire évaporer l’eau, une fois pour enlever les derniers résidus.

Commercialisation

 La Savonnerie Nununa (SN) est une unité artisanale de production de cosmétiques créée en 2005. Elle met sur le marché des produits cosmétiques de marque maison et de marque Nununa, sous son propre label. Ses principaux clients sont : l’Occitane, Alter Eco, Thémis, Sophim, Nature et Vie…Depuis 2009, elle approvisionne L’Occitane en savonnettes à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (JIF). Grace aux 50 000 savons commandés, cette année, L’Occitane  rendra hommage aux femmes du monde entier le 8 mars 2013. 100% des bénéfices réalisés, sur les ventes de ce savon, sera reversé à la Fondation L’Occitane pour soutenir la construction de centres d’alphabétisation au Burkina Faso.

http://www.fondation.loccitane.com/Default.aspx?a=5092&c=1&l=2&s=225

Dernière touche aux savons

Savons en forme de masque africain

Safari à Nazinga

 Ce week-end, nous nous sommes rendus dans le ranch de la forêt de Nazinga, qui abrite de nombreux animaux, dont des éléphants, antilopes, babouins, crocodiles, phacochères. Créé en 1979 par un canadien (yé !), la saison des pluies n’est pas la meilleure pour visiter le ranch, car les animaux se dispersent dans l’immensité du parc. Cependant, avec beaucoup de patience, nous avons pu assister à quelques belles apparitions. Merci à Mayotte pour ses excellents zooms !

Hippotragues (antilopes cheval)

3

Phacochères

babouin

Saline

La savanne

Crocodile du soir…

Le lac au crépuscule

Antilopes du matin…

De gauche à droite : notre guide, moi-même, Aboubakar, Catherine et Mahamadi

Baobab

La case des filles

 

   

Ça bosse à Nununa !

Les séances de travail ont ommencé pour moi. Je rencontre les différents chargés de projet, afin d’établir un portrait global et pouvoir proposer des recommandations, des outils et des méthodes susceptibles d’améliorer la gestion des projets de Nununa.

Entretien avec Kadi, chargée du projet Sésame et responsable de la production

Entretien avec Aschlet, chargée des projets sociaux et environnementaux

 Les projets qu’abrite la Fédération sont nombreux. Ils touchent bien-sûr la production de beurre de karité et maintenant de sésame, mais avec une forte connotation sociale et environnementale, Nununa ayant comme objectif  d’améliorer le statut des femmes du Burkina Faso. 

 Dans les projets environnementaux, on trouve la mise en place d’une unité semi industrielle pour la production de beurre de karité, la création de parcs à Karité, la création de foyers améliorés et la mise en place de biodigesteurs dans les foyers permettant d’économiser le bois et d’améliorer la cuisson,  la productions et la commercialisation de Sésame, et prochainement la productions d’huile de sésame.

 Les projets à dominante sociale touchent essentiellement l’alphabétisation des femmes productrices de la Fédération afin de donner une seconde chance aux membres qui ne sont pas allé à l’école ou qui y sont allé peu, afin d’apprendre leur langue maternelle et le français de base. Un autre projet démarré en 2010, est le parrainage d’orphelins et d’enfants vulnérables ; en 2011, la Fédération a pris en charge 63 enfants.

 Une structure interne de micro crédit se met également en place au profit des membres (contributions volontaires périodiques) permettant le de développer une activité génératrice de revenus. Ce projet est soutenu par la fondation l’Occitane qui a également financé un projet de ludothèque.

Mhadi, superviseur du programme biodigesteur, Fatou, responsable du laboratoire, Pauline, comptable, Mayotte, ingénieur stagiaire, Madame Kara, stagiaire en comptabilité et Ahoua, stagiaire en communication

De gauche à droite ; Mayotte, Boukary, informaticien, Aboubakar le chauffeur, Fatou, Kadi, Solfien, ingénieur coopérant et Ahoua

Grande discussion avec Catherine sur l’environnement

Catherine et Mahamadi, spécialiste du traitement des eaux

Les enfants aussi participent (mais c’est difficile de sourire devant la caméra avec la nasara – la blanche – je crois que je leurs fait un peu peur)

La devise de Nununa

Une visite chez les crocodiles sacrés

 Dimanche, nous avons visité la mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé, à une trentaine de kms de Ouaga. 

Sur la route, mous longeons de magnifiques villages de cases traditionnelles et des troupeaux de vaches et de chèvres.

Village traditionnel sur la route de Léo à Ouaga

Bien que le site soit touristique il correspond a une vraie croyance animiste. Ici, le crocodile est un animal sacré, c’est l’animal totem des habitants du village de Bazoulé avec lequel il vit depuis toujours en bonne intelligence.  Il n’y a jamais d’accident, les habitants le respectent autant qu’ils le vénèrent.

Nous avons acheté un poulet vivant dont le guide va se servir pour attirer les crocodiles hors de l’eau.

En pays de connaissance

Même pas peur !

Le poulet, après plusieurs tentatives pour s’échapper, a finalement été attrapé et avalé goulument par un jeune  crocodile.

Délicieux!

 Le site présente aussi quelques maisons d’artisans

Un tisseur au travail

  

Des cases d’artisans

Fresque sur une case

Ne pas oublier de parler de la maison d’hôte Bassnère où nous avons passé la nuit de samedi à dimanche à Ouaga et de l’excellent accueil reçu :

Ste web : http://www.bassnere.com/

Mayotte, ingénieure stagiaire à Nununa, Aboubakar le chauffeur de Nununa,  Catherine et nos hôtes

Le jardin

Petit tour dans Léo

Léo est un village assez grand mais tranquille, à environ 165 km de Ouaga, la capitale. Le centre du village est principalement constitué du marché ; de nombreuses échoppes longent les rues de terre rouge et vendent toutes sortes de marchandises, du poisson de rivière, au téléphone portable.  Les animaux, chèvres, cochons, poules, ânes circulent librement dans le village entre les piétons, les vélos et les motos.

Marché couvert de Léo

Station service

Une des mosquées -en terre – de Léo

Rue du village avec Catherine

Indication de la route pour le Safari

 

Jardin potager

  

Lac de Léo

 

Tout en majesté

Âne et cochons en liberté dans le village

 

Les gens de Nununa

Voici quelques membres du personnel de la Fédération Nununa :

Abou Tagnan, directeur de Nununa, et Aschlet Niangao, chargée des projets environnementaux et sociaux

Un responsable de la commercialisation des produits du Karité et Béatrice Kaboré, responsable de la communication.

Boukary Sawadogo, informaticien

Pauline, comptable

Catherine Bourgault, coopérante, spécialisée en environnement (et ma coloc !)

Haoua Nene, stagiaire en communication

Et moi !

Premier jour à Nununa

Aujourd’hui le 5 juillet est ma première journée de travail. Hier matin, nous avons pris la route de Ouaga pour rejoindre Léo sous une pluie battante. Nous avons longé de jolies villages composé de cases traditionnelles en terre. Il a plu sans discontinuer toute la journée, mais nous nous sommes installées, Catherine, une autre coopérante et moi-même dans une jolie maison coloniale.

Une rue de Léo

Les premiers moments à Nununa ont été consacrés à la visite du site qui comporte les bureaux, l’unité de production, la plateforme de conditionnement du karité et le laboratoire d’assurance qualité.

Entrée de la fédération Nununa

 

     Unité de production du beurre de karité

Unité de conditionement du beurre de karité

Le laboratoire de contrôle qualité du beurre de karité

Hello de Ouaga

Je suis arrivée à Ouagadougou hier matin. Les premières impressions sont la touffeur, l’humidité (c’est le début de la saison des pluies), le rouge de la latérite contrastant avec le vert végétal. Une ville bruyante et désordonnée où les motos sont deux fois plus nombreuses que les voitures.

Nous sommes très bien accueillies, une autre coopérante et moi-même par l’équipe du CECI.  On nous présente les conditions de coopération et les grandes lignes de notre mandat.

De gauche à droite : Clémentine Vimbamba, chargée de programme secteur santé Uniterra, Catherine Bourgault, coopérante à Nununa et Théophile Dipama chargé de programme, secteur privé au CECI.